Parmi les placements que peuvent choisir les épargnants qui ont un horizon très long terme devant eux, il y a bien sûr les grands classiques que sont les placements financiers comme les actions ou les obligations, mais il ne faut pas oublier les classes d’actifs dites « tangibles » comme l’immobilier -en particulier les SCPI- ou l’or !
On parle souvent d’un horizon de placement à 5 ans, voire à 10 ans, ce qui peut sembler très long à la moyenne des épargnants : comment prévoir ce que sera le niveau du CAC 40 dans 10 ans ? A quel taux s’endettera l’Etat français dans 5 ans ? Effectivement, lorsque l’on regarde dans le rétroviseur, de nombreuses crises financières ont sapé en quelques mois le rendement des investisseurs sur les classes d’actifs financières que sont les actions et les obligations. La notion de krach est utilisée à bon escient lorsque les marchés actions perdent plus de 20% de leur valeur, laissant de douloureux souvenirs aux épargnants.
Sur le CAC 40, inutile de remonter très loin pour retrouver les stigmates de ces événements traumatisants : en 2018, le CAC 40 perd 11% sur l’année. 2011 : -17%. 2008 : -43%... Heureusement, les bonnes années sont là pour compenser ces millésimes catastrophiques, mais l’investisseur est soumis à rude épreuve sur ce parcours en montagnes russes. Et sur le long terme, les actions ne font finalement pas forcément de meilleures performances que d’autres classes d’actifs beaucoup moins volatiles.
A l’échelle d’une quasi-génération, 20 ans, il est intéressant de comparer les rendements du CAC 40 (dividendes réinvestis) avec ceux du marché obligataire, de l’or et des SCPI. Le verdict est sans appel : n°1 les SCPI avec un TRI de 9,31% (au 31/12/2018), n°2 l’or avec un TRI de 7,76% en $ (once d’or au 31/12/2018), n°3 les obligations d’Etat français à 4,29% de TRI (performance calculée sur le TME mensuel), et dernières du classement les actions à 4,19% (CAC40 dividendes réinvestis au 31/12/2018).
Sur plus courte période (5 ans), les SCPI s’affichent encore en tête du classement avec un TRI de 6,07%, suivies par les actions avec 5,36% de TRI, puis les obligations d’Etat français (3,83%), l’or fermant la marche sur cette période avec un maigre TRI de 1,30% (en $).
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